le Tourisme veut séduire le marché national lors de ITM 2019.
Le secteur touristique commence à atteindre sa vitesse de croisière grâce à la promotion de la destination Madagascar à l’international et national.
Remise à niveau. Le concept de tourisme national était sur toutes les lèvres lors de l’ouverture de la huitième édition du salon ITM (International Tourisme Fair Madagascar), hier, au Centre de Conférence International Ivato.
L’événement, qui a gagné en envergure avec une croissance de plus 21% comparé à l’édition de l’année dernière, a cependant gardé les mêmes objectifs en ce qui concerne la promotion de ce secteur précis. Pour cette édition 2019, l’accent a été particulièrement mis sur le renforcement de la capacité d’accueil de la Grande île, tant sur le plan de la qualité que de la quantité. « Nous disposons de ressources importantes, des atouts non négligeables.
Cependant, le budget réduit alloué à la promotion du secteur touristique ne joue pas vraiment en sa faveur. L’office national du tourisme à Madagascar n’a pour le moment qu’une enveloppe annuelle d’environ trois cent mille euros pour promouvoir la destination Madagascar. Alors que des pays comme l’Afrique du Sud ou encore l’île Maurice ont la possibilité de mettre des budgets qui se chiffrent en millions d’euros pour appuyer ce secteur », déplore Boda Narijao, président du conseil d’administration de l’ONTM.
Inégale
Afin de renverser cette situation, les autorités sont déjà sur le pied de guerre à l’instar du ministre du Tourisme, des transports et de la météorologie, Joël Randriamandranto qui avance que « depuis cinq mois, des mesures ont été prises afin d’améliorer la situation du secteur notamment au niveau des infrastructures à l’image des travaux d’assainissement des aéroports, le réaménagement des canaux comme les Pangalanes entre autres et bien entendu l’augmentation de ce budget alloué à l’ONTM pour les campagnes de promotion tant au niveau international mais surtout national». Une façon pour ce haut responsable de conforter la politique de promotion du tourisme local véhiculé par les acteurs de ce secteur.
« Il s’agit dorénavant de revaloriser le tourisme national dans la mesure où ce dernier représente l’alternative la plus avantageuse pour atténuer les impacts de la saisonnalité subis par le secteur lorsque la santé et la rentabilité de l’industrie touristique dépendent le plus souvent de l’affluence apportée par la venue des touristes étrangers », rajoute-t-il.
Par ailleurs, la mauvaise répartition de ce marché national a aussi été pointée du doigt par les offices régionaux à l’image de la région SAVA par exemple qui ne recense que trois mille touristes à l’année alors que de l’autre côté l’Isalo Ihorombe en compte environ trente mille tout en ambitionnant d’améliorer leurs performances. « La plupart des touristes viennent chez nous pour affaire. Nous avons pourtant un potentiel divertissement d’envergure mais assez méconnu. La promotion devrait se faire partialement afin d’avoir une croissance décentralisée de notre secteur », explique Germain Raharison, directeur exécutif de l’office régional du tourisme de la SAVA.