La journée des Lémuriens sera célébrée à Madagascar le 29 octobre 2021 et dans le monde. Le thème retenu : Lémuriens : trésor de la forêt, à ne pas consommer ni à domestiquer. Ni à EXPORTER NON PLUS ! à bons entendeurs !
La protection des lémuriens est l’affaire de tout malagasy. Dans les faits, ce sont les ONG d’origines étrangères qui s’en préoccupent. Les Malagasy se contentent de bruler les forets, leur principal habitat. Ceci pour un bénéfice personnel à court terme, pour favoriser la culture sur brulis qu’ils disent : le TAVY ! Résultat ? Les lémuriens reculent dans les montagnes. La biodiversité disparait rapidement. Certains n’hésitent pas à participer au braconnage pour favoriser l’exportation des lémuriens, soi-disant pour les protéger. Ce sont des êtres sociaux, comme les humains : tout prélèvement d’un individu au sein du clan social est un « arrachement destructeur » de leurs éco-systèmes.
Ceci étant dit, je retranscrits ici les dernièrs publications du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Pour promouvoir la journée des Lémuriens de Madagascar le 29 octobre 2021, nous trouverons ci-dessous une liste, non exhaustive, des lémuriens les plus connus.
Le Maki aux yeux turquoises, Eulemur Flavifrons est endémique du Nord-ouest de Madagascar.
Table des matières
Ce lémurien, dénommé en malagasy Akomba manga maso, peut vivre jusqu’à 22 ans. Ce Maki mesure environ 95 cm : 40 cm de corps et 55 cm de queue. Son poids peut atteindre les 2.5 kgs. Cette espèce se distingue par son dichromatisme sexuel. Ce qui veut dire que les mâles ont un manteau et ventre noir avec parfois une teinte marron. Une crête de poils bien visible orne leurs fronts. Tandis que les femelles ont un manteau dorsal jaune roussâtre à gris roussâtre. Leurs faces sont plus claires. Dans les 2 genres, on trouve une couronne jaune roussâtre. Le Maki est une des espèces rares de primates à avoir des yeux bleus à bleu gris. Leur survie est principalement menacée par la destruction de leur habitat par les activités de l’homme : agriculture sur brulis et la surexploitation forestière.
Simpona (Propithecus candidus) dit le Propithèque Soyeux en constante diminution : 250 individus
Ce lémurien vit dans le Nord-Est de Madagascar. Les mâles et les femelles sont de taille similaire. Leur pelage est long et soyeux, d’où leur nom de Propithèque Soyeux. Le nom commun en anglais : « Silky Sifaka ». Epicurien, le Simpona passe la majorité de son temps à se reposer et chercher de la nourriture. Il s’accroche et saute verticalement comme tous ses congénères Sifaka. Les humains et le Fosa représentent les principaux prédateurs. Leur habitat se réduit dangereusement. Ils sont chassés, car leurs viandes sont très appréciées des connaisseurs. On dénombre, actuellement, environ 250 individus, en constante diminution. On le rencontre dans le Parc de Marojejy. #Sifaka #Simpona
Le Maki, Lemur Catta, le plus emblématique des lémuriens, menacé par la domestication
Devenu malgré lui, l’emblème de Madagascar et objet de marketing. Vous trouverez son nom partout sur les tee-shirts ou magasins : incontournable ! Sa face ressemble à celle d’un raton laveur disent les uns. Sa fourrure est grise et svelte. Sa queue annelée noire et blanche permet de le reconnaitre facilement. Le maki est plutôt de grande taille. Il a une vie diurne et il est le plus terrestre des lémuriens. Le lemur Catta fréquente divers forets avec une prédilection pour les forets tropicales sèches dont les arbres sont caducs ou les didiéracées, les forets galeries. A l’instar de tous les lémuriens, le Maki est en danger d’extinction. Son habitat est menacé par la production de charbon, l’intensification de la chasse. Il fait l’objet de captures illégales pour alimenter les zoos étrangers avec l’alibi de la protection de l’espèce ou des fins d’animal de compagnie. Un véritable attrait incontournable au même titre que les spots ou destinations touristiques #Maki #Madagascar
Le lémurien Propithèque à diadème (Propithecus diadema) grand et coloré
Ce lémurien couronné, Sifaka, rivalise de taille avec l’Indri. Il vit en groupe dans les forêts tropicales humides. Son pelage est l’un des plus colorés : long et soyeux, un mélange de couleur noir, gris, orangé et jaune doré. Son régime alimentaire se compose de fruits, graines, fleurs et de jeunes feuilles.
Lémur à front blanc (Eulemur flavifrons)
De taille moyenne, le Lémur à front blanc fait partie du groupe Fulvus. Le mâle se différencie des autres espèces des Eulemur par sa face blanche. Par contre, la femelle se différencie difficilement.
Cette espèce Eulemur Flavifrons pèse entre 2 à 4 kgs. On le trouve dans les forêts tropicales humides de plaine et de montagne au Nord-Est de Madagascar. Il a une vie tout aussi diurne que nocturne. Son régime alimentaire se compose de fleurs, de graines, nectars, feuilles, fruits et insectes.
#Connect2Earth #NaturePositive #SOSLemur #Varikaharenako
Microcèbe géant du nord (Mirza zaza) lémurien nocturne aux grandes oreilles
Dans la famille des Mirza, il est le plus petit de son espèce. Ce microcèbe mène une vie nocturne très active. Quand on arrive à l’observer, on le reconnait à ses grandes oreilles. Il se déplace à 4 pattes (quadrupède, selon les scientifiques). Il habite dans la région de la péninsule d’Ampasidava au Nord-Ouest de Madagascar. Parmi les microcèbes, il est, cependant distingué par sa taille plus grande.
Le Microcèbe géant du nord affectionne les fôrets sèches. Malheureusement, son habitat se dégrade de près de 40% en 25 ans. Autrement dit, la couverture forestière diminue rapidement.
Source : Ministère de l’Environnement
Le Microcèbe de Jonah Ratsimbazafy ou Microcebus jonahi
On lui donné ce nom pour honorer le Professeur Chercheur Jonah Ratsimbazafy, grand spécialiste des Primates. Ce lémurien au grand corps a un pelage de couleur marron avec du rouge. Il peut mesurer environ 37.7 mm. La hauteur de son corps ne dépasse pas 95.6 mm Sa queue peut atteindre 130 cm. Il pèse en moyenne 66 grammes.
le Professeur Henri Jonah RATSIMBAZAFY sera le premier primatologue mondial à figurer dans un timbre de son vivant.
Un évènement qui sera ancrée dans l’histoire de l’humanité, le Professeur Henri Jonah RATSIMBAZAFY sera le premier primatologue mondial à figurer dans un timbre de son vivant. Ces timbres portent un message d’espoir et seront le symbole de la valorisation de nos ressources naturelles ainsi que des efforts entrepris par un grand nombre d’acteurs pour sauvegarder notre patrimoine national.
En effet, le Ministère du développement Numérique, de la transformation Digitale, des Postes et des Télécommunications est pleinement conscient de l’importance du rôle de la biodiversité dans l’épanouissement et le bien-être des générations futures, et continuera à supporter toutes les initiatives allant dans le sens de sa préservation.
Communiqué par le GERP
Vari noir et blanc (Varecia variegata subcincta)
Il se reconnait par sa fourrure noire et blanche avec une ceinture blanche. D’où son appellation le Vari à ceinture. Sa ceinture blanche est très reconnaissable avec son dos noir.
La couleur noire est dominante sur son corps : sur son abdomen, sa queue, ses extrémités, la partie interne de ses membres. Et même autour de ses yeux et le sommet de sa tête. Tandis que la partie externe des membres et la base de sa queue, longue t touffue, sont plutôt de couleur blanche. Le manteau est cotonneux. Les oreilles sont recouvertes de poils.
Sa communauté se compose d’environ 16 individus et peut varier selon l’environnement et les déplacements. Le Vari noir et blanc a une organisation variable selon le contexte des déplacements.
Les activités humaines constituent la principale menace. Son habitat tend à disparaitre à cause de la culture sur brulis, les cultures industrielles, la chasse et les exploitations minières et forestières.
#varinoiretblancs
Aye-aye (Daubentonia madagascariensis) découvert en 1957 par Petter
Ce lémurien nocturne est menacé de disparition. Il bénéficie d’une protection spéciale de la part du WWF. L’Alliance Voahary Gasy a mis en place un Numéro Vert 512 pour signaler toute infraction ou détention, domestication et même consommation de lémuriens. La lutte contre le trafic des lémuriens est une bataille de tous les jours et les Malagasy contrevenants sont nombreux. Tandis que les clients étrangers, qui veulent en exporter sont très demandeurs, sous couvert de protection des lémuriens. Certains sont mêmes sont subventionnés fortement. Ensemble, luttons contre le trafic des lémuriens.
Le Aye-aye a été découvert par Petter en 1957. Dès 1963 le WWF commença à l’étudier. La première espèce d’une longue série de travaux de recherche et d’études.
Selon les Malagasy, il porte malheur, il est même maléfique. On le chasse, on le tue volontiers pour le manger. Il vit la nuit. Il se distingue particulièrement des autres lémuriens par sa formule dentaire distincte. Ses incisives poussent en continu. On le reconnait à ses grandes oreilles, ses longs doigts et orteils. Sa queue est longue et touffue. Il est effrayant, car ses grands yeux brillent fortement face à une torche la nuit. Il est considéré comme le plus grand des lémuriens nocturnes. #AyeAye
Voici le blog de Lemur Conservation Network ou tout ce que vous avez voulu savoir sur les lémuriens
Aye-aye na Hay-hay: fantarina aloha, arovana avy eo! by Misa Rasolozaka on octobre 27, 2021 in Bilaogy
Misa Rasolozaka a rédigé pour tout le monde un excellent article dans le blog de Lemur Conservation Network. C’est en malagasy. Vous pouvez parcourir, sans modération, le site. On y trouve toutes les informations et conseils pour mieux connaitre les lémuriens et surtout comment les protéger.
Petit Hapalémur gris (Hapalemur griseus) ou lémurien bambou
Le petit Hapalémur gris est le plus connu des lémuriens bambous. Il est aussi le plus petit. On le reconnait à son pelage qui va du gris à olivâtre au brun rouille. Sur sa tête et ses épaules, on peut discerner des taches plus foncées ou plus rouges. Son visage est plus clair.
De petite taille à moyenne, il mesure environ 66 cm. Il peut peser 0,935 kgs. Son habitat est la forêt tropicale humide de la plaine et de la montagne de l’Est de Madagascar. Le bambou compose sa principale alimentation. D’autres lémuriens bambous existent.
#PetitHapalémurGris
Source : Ministère de l’Environnement
Vari roux (Varecia rubra) de la péninsule de Masoala
On trouve le Vari roux dans les forêts de Masoala. Il se différencie des autres lémuriens par la couleur dominante de son manteau roux châtain. Il peut varier vers le rouge orangé ou blanc mile sur une grande partie de la surface de son dos. Quant à l’organisation de sa vie sociale, il se déplace avec une communauté multi mâles multi femelles composée de 5 à 31 individus. Cela peut varier selon l’environnement. Le Varecia rubra se reconnait par ses vocalisations rugueuses. Son alimentation est composée principalement de fruits entre 75 à 90%.
#VariRoux #VareciaRubra
Source : Ministère de l’Environnement
Propithèque de Perrier (Propithecus perrieri) lémurien diurne aux yeux rouge orangé
Le Propithecus perrieri fréquente les forêts tropicales sèches du Nord de Madagascar. Il est endémique de ce secteur. Il se déplace en petits groupes. On le reconnait avec son manteau dorsal dense, soyeux de couleur noir. Ses yeux rouge orangé le distinguent facilement. Sa face est glabre et noire. Certains individus ont des oreilles dénudées tandis que pour d’autres, elles sont recouvertes de fourrure. Le régime alimentaire végétarien est constitué de fruits, de bourgeons, de fleurs, graines, tiges.
Pour en savoir plus sur les lémuriens, visitez le site web de Lemurs Portal pour découvrir d’autres lémuriens.
Microcèbe de Madame Berthe le plus petit primate du monde avec ses 30 grammes
Ce Microcèbe est localisé dans la Réserve spéciale d’Andranomena dans le Sud-Ouest de Madagascar. Son habitat est composé de ces forêts décidues sèches. Il est également signalé dans le secteur de la Baie de Saint-Augustin. Il mesure seulement 23 cm et pèse 30 grammes. Il est probablement le plus petit primate connu à ce jour au monde. Il vit la nuit et se nourrit de fruits, de gomme. Il apprécie les sécrétions sucrées des insectes. Pendant la saison difficile, il peut manger les matières animales.
#Connect2Earth #NaturePositive #SOSLemur #Varikaharenako
Source : WWF Madagascar
Lépilémur de Sahamalaza (Lepilemur sahamalazensis)
Endémique de la péninsule de Sahamalaza, le Lepilemur sahamalazensise est principalement arboricole. Sportif, il se déplace en effectuant de longs sauts entre les arbres. Au sol, il sautille comme un kangourou. Son pelage a une couleur variable et dépend de l’âge de l’individu. La partie supérieure du corps et la queue sont recouvertes d’une couleur brune roussâtre, pouvant aller vers le marron foncé. Le ventre est gris ou crème. Le sommet de la tête jusqu’aux reins se distingue une légère raie dorsale foncée. La face du Lépilémur est essentiellement grise.
Il est localisé uniquement dans cette péninsule de Sahamalaza et sa partie continentale limitrophe de la Côte Nord-ouest de la Grande ile.
Indri (Indri indri) le plus grand lémurien vivant
Le plus grand des lémuriens, l’INDRI INDRI vit uniquement dans les forêts de l’Est de Madagascar. L’absence de queue est une de ses principales caractéristiques. La couleur de son pelage est variable avec une dominante noire ou un mélange de noir et blanc. Les chants en chœur des lémuriens Indri Indri sont reconnaissables et facilement identifiables lors des balades dans les forêts de l’Est de Madagascar.