MARIE-ZÉNAÏDE LECHAT RAMAMPY Féminin Singulier 2424 MG
L’équipe de 2424 MG présente une série d’émissions « Portraits de femmes malgaches ».
ÉPISODE N°5 : MARIE-ZÉNAÏDE LECHAT RAMAMPY
Celles-ci prononcent un texte concis, composé et dit par elles, à la première personne. Nous découvrons leurs cadres de vie, leurs occupations, professionnelles ou personnelles, leurs préoccupations, leurs centres d’intérêt.
Une série de courts métrages de 6 à 7 minutes.
✔️Féminin singulier
À notre invitation, les dames qui ont accepté de participer à cette série télévisée ont, elles-mêmes, choisi de nous dire et de nous montrer ce qu’elles veulent. Ni plus, ni moins.
Nous entendons leurs mots et nous les accompagnons dans leurs lieux de vie : chez elles, en ville, à la campagne, au travail, dans la rue. Nous rencontrons aussi qui elles veulent : amis, famille, collègues.
Elles évoquent, chacune à sa manière, leur passé, les étapes de leur parcours, leurs désirs et les valeurs qui constituent leur philosophie de vie.
✔️Diversité
Elles sont d’âges, de milieux et de métiers différents. Celle-ci, dans le champ prometteur de ses 20 ans, entend cultiver ses rêves et ses engagements, celle-là, au soir d’une vie dense et fructueuse, veut poursuivre sa quête et n’envisage pas d’abandonner les combats.
Toutes appartiennent à la société malgache, plurielle et riche. Toutes comptent bien apporter à leur pays leur douceur, leur vitalité et leurs richesses. Chacune vit ses rôles, ses engagements, singulièrement.
Mme MARIE-ZÉNAÏDE LECHAT RAMAMPY a déclaré par ailleurs dans « Le Journal de Madagascar » :
« Pour développer un pays, il faut que les dirigeants et les dirigés se confient. »
Article de Lynda Andriantsitonta 18/2/2016.
Un leader devrait savoir les besoins fondamentaux de son peuple et de les réaliser. Par contre, il est contrairement de ceux qui se passent à Madagascar. C’est le peuple qui doit se débrouiller pour qu’il trouve ses nécessités. Depuis les régimes successifs, les anciens dirigeants ne cherchaient que ses intérêts. Ils ne pensent jamais au développement de leur pays. De ce fait, le peuple malagasy vit encore dans une pauvreté absolue.
Selon Mamazé ou Zénaïde Ramampy LECHAT, Présidente du Réseau des Femmes Africaines anciennes Ministres et Parlementaires à Madagascar, on ne pouvait s’enfuir de la pauvreté si les dirigeants sont toujours égoïstes. Une preuve incontournable sur le cas de Madagascar. La population n’a plus de force à contester même si elle est opprimée.
Malgré tout cela, « on pourrait sortir de cette fosse. Tout problème a des solutions. » Explique-t-elle. Elle a expérimenté quand elle Maire de la Commune d’Ambalavao Fiananrantsoa. « Il n’y a rien, mais moi et mes collaborateurs avons cherché des solutions pour développer la commune sans avoir pensé à notre intérêt. La priorité, c’est la population ».
Pour développer un pays, il faut que les dirigeants et les dirigés se confient.
La présence des femmes au pouvoir est une des conditions sine qua non pour améliorer la vie des malagasy
De l’autre côté, elle a signalé aussi que l’absence des femmes aux postes de décisions figure parmi les erreurs du régime à Madagascar. « La présence des femmes au pouvoir est une des conditions sine qua non pour améliorer la vie des malagasy ». Vu les responsabilités au sein de leurs familles notamment la gestion de l’économie au foyer, l’occupation de leurs enfants au niveau de la santé, de l’éducation…. A cause de ces expériences, elles ont la capacité de prendre un poste de décision.
« Si le gouvernement changeait, il faudrait avoir 40% de femmes. Peut-on avoir des femmes au poste de Ministre de la Finance, de l’économie, de la Santé… »
Madame Marie-Zénaïde Ramampy-Lechat, première femme malgache commissaire de police, ancienne députée à l’Assemblée Nationale de Madagascar a été aussi maire de Ambalavao. Mais, ainsi que le prouve son interview dans la revue de l’Océan Indien, de janvier 2016 son engagement politique va bien au-delà de sa circonscription et de sa commune.
Sans langue de bois, elle prodigue, y compris jusqu’aux plus hautes instances, des messages de pacification. A Ambalavao et dans d’autres régions , les répressions sanglantes, au début du XIXème siècle, par la royauté ont laissé des séquelles dramatiques et de graves conflits entre groupes d’appartenance. Pour laver l’affront et réconcilier les Betsileo et les Merina, elle poursuit l’idée de procéder à l’exhumation des restes humains de l’époque et d’organiser un grand » famadihana « , la cérémonie de retournement des corps. » Réconciliation : Commençons par effacer les rancunes historiques « , dit-elle.
Elle martèle le message d’une décentralisation effective comme clé du développement des communes et de l’essor économique.
Fondatrice et Présidente du Conseil National des Femmes de Madagascar, Madame Ramampy Lechat milite contre la sous féminisation de la vie politique malgache, en accompagnant des femmes par des séances de formation sur le rôle des élues Malgré des résultats relativement faibles aux élections, de grandes déceptions au plan des évolutions politiques, cette octogénaire ne baisse pas les bras.
Moïse RAMILAMINTSOA (taniko)
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